Un caléidoscope d'activités pour célébrer les 30 ans de la Convention relative aux Droits de l'Enfant

 

A l’instar de toutes les organisations de droits des enfants dans le monde, KiRA et ses partenaires ont célébré de manière solennelle les trente ans de la Convention Relative aux Droits des Enfants sous le thème « Debout pour nos droits, l’avenir nous attend ! »

 

En effet, c’est en 1989 que la communauté internationale a reconnu des droits aux enfants en tant qu’êtres humains et adopté la Convention Relative aux Droits des Enfants (CDE). Ratifiée par tous les Etats membres de l’ONU mis à part les Etats Unis, la CDE vise à protéger les droits des enfants du monde. Cette protection s’est par la suite étendue au plan régional notamment africain avec l’adoption en 1990 de la Charte Africaine des Droits et du Bien-Etre des Enfants (CADBE), ce qui démontre encore l’importance de la protection des multiples droits dont les enfants sont détenteurs.

 

La reconnaissance de ces droits aux enfants sur le plan international et national des pays d’intervention est un appui essentiel pour le travail de promotion et de protection des droits accompli par KiRA et ses partenaires.

 

Ainsi, la commémoration des 30 ans de la CDE, a été l’occasion pour les enfants de réclamer encore plus de mesures protectrices à leur endroit de la part des autorités compétentes. S’il est vrai qu’il y a eu des avancées significatives en la matière, le chemin à parcourir est encore long et tumultueux dans les pays d’intervention. C’est pourquoi à travers diverses activités, les partenaires ont encore une fois aidé les enfants à mettre en exergue leurs droits afin d’éveiller les consciences des communautés. Parmi les activités organisées entre le 13 Novembre et le 18 Décembre 2019 dans les différents pays on note :

 

Des marches de sensibilisation

Ces marches ont eu lieu dans les rues principales des communautés d’implantation des projets au Ghana, au Bénin et au Mali.

 

Les participants (les enfants, les jeunes leaders, les élèves et les apprentis) ont défilé en tenant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits leurs droits. Ces marches se sont déroulées dans une ambiance joyeuse car elles étaient accompagnées de fanfares ce qui a facilité la sensibilisation de l'opinion publique.

Marche de sensibilisation fait par des enfants au Ghana

Marche de sensibilisation au Bénin

Des activités de plaidoyer

Les marches respectives ont eu pour point de chute les instances judiciaires et des représentations gouvernementales dans les communautés.

Ainsi au Bénin, arrivés au Tribunal de Première Instance de Porto-Novo, les enfants ont adressé un message de plaidoyer à l’endroit du Président du Tribunal de Première Instance pour une meilleure gestion des procédures judiciaires en faveur des enfants. Le juge des mineurs et les deux juges représentants du Président du Tribunal ont promis prendre en compte leurs suggestions et ont pris l’engagement d’œuvrer davantage pour le respect de leurs droits. Le représentant du Président du Tribunal a invité les acteurs de protection à se rapprocher d’eux en cas de difficultés dans la gestion de leurs dossiers au tribunal.

Plaidoyer des enfants au Tribunal de première instance de Porto-Novo, Bénin

Au Ghana, les pétitions étaient adressées aux chefs de district honorables, aux directeurs de coordination de district, aux responsables de la protection sociale du district et à des représentants du Ghana Education Service (GES), aux chefs traditionnels comme les chefs de Gushegu et de Zabzugu.

 

Au Cameroun, les enfants qui ont symboliquement pris le pouvoir en occupant les sièges du Gouverneur et du Procureur ont remis un mémorandum de plaidoyer des enfants à ces derniers.

 

Au Mali, la présentation des messages s’est faite à l’endroit des parents, des membres des communautés et aux autorités présentes. Elle portait sur les conséquences néfastes du mariage et de l’exode rural précoce, de la déscolarisation des filles, du châtiment corporel et celle des enfants n’ayant pas d’acte de naissance. Aussi, ils ont revendiqué le respect de leurs droits.

Des activités ludiques

Placées sous les thèmes « Qu’est-ce que tu peux faire pour réaliser tes droits ? Qu’est ce qui te rend heureux ? Qu’est ce qui te rend malheureux ? », ces activités ont pris diverses formes.

 

Au Mali, les enfants des villages de Sékoro, Kouloun, We-legana M’pêba, Banankoroni ont animé la fête avec des jeux, des sketches, des poésies et chorégraphies axés sur les droits des enfants. Les jeux ont permis de tester la connaissance du public sur les droits des enfants et les mesures à prendre pour les aider à jouir de leurs droits.

Jeux des enfants au Mali

Déclamation de poèmes par les enfants au Mali

Au Bénin Il s’est agi de prestations artistiques par lesquelles les enfants ont été amenés à faire des déclamations de poèmes sur les droits des enfants. Les leçons ont été tirées de la prestation théâtrale en énumérant ce qui rend les enfants heureux et malheureux. Ils sont heureux quand ils peuvent aller à l’école, s’ils peuvent jouer, lorsque les conditions de vie de la famille sont bonnes, si les parents sont capables de les soigner quand ils sont malades, lorsque l’harmonie règne entre les parents ; ces conditions apportent la joie de rester en famille. Par contre, ils sont malheureux, lorsqu’ils sont envoyés en apprentissage précoce, en mariage forcé, s’ils ne peuvent pas aller à l’école, lorsqu’ils sont victimes de harcèlement à l’école et dans les centres de formations ; l’inexistence d’un acte de naissance bloque leur scolarité, le manque de soins de santé met leur vie en danger. En cas de violences sexuelles, si les auteurs ne sont pas sanctionnés, ils sont doublement victimes. Certains enfants ont pu faire des témoignages sur de telles expériences qui les rendent heureux ou malheureux.

 

Au Cameroun les célébrations ont eu lieu dans les localités de Bafoussam et Yaoundé par CIPCRE Cameroun. Une grande kermesse a été organisée. Ainsi, les élèves du lycée de Tayim à Bafoussam ont animé cette journée par des danses/ interprétations et des séquences théâtrales axée sur le droit à l’éducation, à l’épanouissement, à la santé, à la protection qui sont souvent des droits bafoués. Du côté du lycée de Bapa, ce fut des déclamations de poèmes, en l’espèce une élève de classe terminale a présenté un poème sur les droits de l’enfant, des mini débats de sensibilisation portant sur le pour et le contre du droit à l’éducation des enfants et d’engagement sur l’éducation. Ces débats ont permis de poser les prémices essentielles de la lutte contre de nombreux préjugés et certaines fausses croyances qui sont véhiculés dans la société, lorsqu’on s’oppose à l’éducation des enfants.

Présentation théâtrale des enfants à Porto-Novo, Bénin

Les élèves au Cameroun en train de débattre sur les bienfaits de l'éducation lors de la kermesse.

 

Conférence-Exposition

Cette activité s’est déroulée sous l’aspect d’une journée porte ouverte qui a été l’occasion de dévoiler les projets d’ALDEPA, de dresser un bilan des actions concrètes du personnel pour la protection des enfants. Les participants ont aussi eu l’occasion de prendre connaissance des outils de sensibilisation exposés et d’avoir toutes les informations sur les projets d’ALDEPA au siège d’ALDEPA. Des dépliants résumant le contenu de de la CDE ont été distribués aux participants à la cérémonie.

Les participants visitent les outils de sensibilisation exposés au Cameroun

Un enfant accompagné par ALDEPA témoigne devant les participants à l'éxposition

Des émissions radiophoniques avec des débats interactifs

La TIM et CIPCRE à la radio RUNA FM à Bafoussam

Au Cameroun, c’est à travers un débat portant sur le thème « Qu’est-ce tu peux faire pour réaliser tes droits ? », qu’une émission radio interactive animée par les enfants de la Troupe théâtrale d’Intervention Mobile (TIM) a été réalisée.

 

Au cours de l’émission les enfants ont présenté la CDE, en parcourant son historique, les contextes de sa ratification, les princes directeurs, les principaux droits et quelques recommandations pour la réalisation des droits des enfants. Les animateurs se sont basés sur la note de synthèse de la CDE.

L’occasion a été donnée aux auditeurs de poser différentes questions relatives aux instances compétentes en matière de violations de droits des enfants et aux conditions de recrutement au sein de la TIM par CIPCRE Cameroun.

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