Retrouver sa liberté : soutien aux jeunes mères et aux filles après un mariage forcé ou précoce

Réinsertion des mères mineures et des jeunes filles issues d'un mariage précoce ou forcé

Dans différentes régions du Cameroun, de nombreuses filles sont contraintes au mariage. Parmi les raisons figurent notamment des pratiques traditionnelles néfastes ainsi que la pauvreté. Les droits des filles ne sont alors pas respectés : en raison du mariage précoce, elles sont retirées de l’école et deviennent financièrement et socialement dépendantes de leurs maris. Lorsqu’elles décident de se séparer et qu’elles parviennent à le faire, elles se retrouvent le plus souvent totalement livrées à elles-mêmes.

Le projet soutient les filles concernées dans leur autonomie grâce à une éducation de base ou une formation professionnelle. Selon la situation de chaque fille, elle est accompagnée dans sa réintégration familiale afin de pouvoir s’y développer en sécurité. Les autorités traditionnelles et religieuses, qui sont souvent à l’origine des mariages précoces, ainsi que différents groupes de la population, sont sensibilisés à la situation des filles afin de favoriser un changement de mentalité.

Objectif global (Impact) :

Dans les départements du Noun et de la Vina, les mères mineures et les filles issues d’un mariage précoce mènent une vie autonome et trouvent un environnement bienveillant.

Objectif du projet (Outcome) :

1 600 mères mineures et filles issues d’un mariage précoce, accompagnées de 30 responsables communautaires, revendiquent activement leurs droits, utilisent les services mis en place par le projet et s’engagent efficacement pour la prévention des violences sexuelles et des mariages précoces dans leurs communautés.

Sous-objectifs (Output) :

1. Les membres des communautés sont en mesure d’identifier les cas de violence sexuelle et de mariage précoce et de les signaler aux autorités.
2. Les mères mineures et les filles issues d’un mariage précoce bénéficient d’un cadre légal et institutionnel efficace contre l’impunité des auteurs de violences.
3. Les mères mineures et les filles issues d’un mariage précoce trouvent au sein de leurs communautés un environnement solidaire sur lequel elles peuvent s’appuyer pour leur réinsertion et leur réhabilitation durable.

• 1 200 jeunes mères de moins de 18 ans
• 400 filles de moins de 21 ans ayant échappé à un mariage précoce ou forcé
• 30 responsables religieux et traditionnels
• 30 parents des filles concernées
• 1 200 familles pilotes
• 30 adolescents et jeunes adultes comme multiplicateurs dans le domaine de l’éducation sexuelle et de la santé reproductive
• 90 garçons pour le programme « être un garçon autrement »
• 30 responsables de services publics décentralisés dans le domaine de la protection de l’enfance (collaborateurs des administrations, décideurs locaux et acteurs de la chaîne pénale, chefs communautaires)
• 40 agents de la chaîne pénale, dont 10 femmes (avocat·e·s, juges, policiers, médecins, assistants sociaux)
• 64 collaborateurs de 20 ONG
• 45 représentants communaux
• 3 enseignants en alphabétisation
• 20 animateurs radio

Coût du projet : 633 500 €

Partenaires financiers :

• Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
• Fonds propres de Kinderrechte Afrika e. V., c’est-à-dire des dons

Image de couverture : Une jeune mère a pu, avec le soutien du projet, commencer une formation qui offre une perspective d’avenir pour elle et son jeune enfant.