Situation au départ
Les enfants et les femmes au Cameroun font face aux discriminations sexistes et à des violences sexuelles quotidiennement. Une première phase du projet, a permis une prise de conscience de cette problématique au niveau des populations, des services et des acteurs étatiques. Cependant plusieurs facteurs au niveau juridique et socio-culturel contribuent à maintenir ce fléau.
En outre, des victimes ont difficilement accès à un accompagnement adéquat, car les offres sont insuffisantes et non coordonnées.
Etude sur le profil des enfants victimes d'abus et d'exploitation sexuelle
CIPCRE a analysé le profil des enfants victimes de violences sexuelles que le CIPCRE a accompagné en 2015-2016 pour identifier les situations et les milieux à risque. Parmis les 468 enfants pris en compte dans cette étude, s’il est clair que les filles sont majoritaires, il n’y a pas de spécificité nette de la victime d’abus sexuel. L’enfant de tout milieu peut être victime. Le très jeune enfant peut déjà être une cible pour les abuseurs. La plupart des abuseurs se trouve dans le milieu proche de l’enfant et est connu de lui. L’acte subi laisse des séquelles aussi bien physiques que mentales importantes chez les enfants victimes qui étaient préalablement épanouis et en bonne santé.
Les données mises en parallèle avec les entretiens avec les enfants et leur famille ainsi que les observations faites par les intervenants montrent que :
Le nombre important d’enfants ayant contracté une infection sexuellement transmissible montre que l’ampleur des violences sexuelles contribue à la propagation de ces maladies.
Les enfants à risque ou victimes de discriminations sexistes et violences sexuelles dans les régions de Nord-Ouest, l’Ouest et du Centre bénéficient pour la réalisation effective de leurs droits et leur réhabilitation d’un soutien de leurs communautés locales ainsi que d’un cadre juridique et institutionnel adéquat. En particulier :
Photo en tête : Affiche pour promouvoir l'action en synergie pour lutter contre les violences sexuelles. © CIPCRE Cameroun